Maîtriser sa glycémie
Les aliments et repas favorisant une montée brusque et importante de la glycémie (taux de sucre dans le sang) induisent une sécrétion accrue d’insuline par le pancréas. Cette hormone vitale permet de stocker tous les nutriments. Cependant l’alimentation moderne et raffinée est très hyperglycémiante : elle engendre des sécrétions trop importantes d’insuline. L’excès de glucides est ainsi transformé en graisses principalement par le foie et le tissu adipeux (adipocytes), pour être stockée, notamment au niveau du ventre.
Une glycémie stable permet une diminution de la sécrétion d’insuline par le pancréas. Ceci amène à une baisse de la lipogenèse (stockage des graisses) et une augmentation de la lipolyse (déstockage).
Le premier axe va donc consister à choisir des aliments qui n’induisent pas de montée brusque du taux de sucre dans le sang (index glycémique bas). La quantité totale de glucides (amidon et sucres) aura aussi une importance capitale. Elle devra être en rapport avec les besoins de chacun.
Choisir les lipides
Nous savons maintenant que tous les acides gras n’ont pas le même rôle dans le développement du surpoids. Les acides gras TRANS seraient un facteur dans l’obésité : ils sont à fuir comme la peste ! Les acides gras saturés (pas tous) seraient un facteur dans le diabète de type II, alors que oméga-9 diminueraient l’insulinorésistance (donc protègeraient du surpoids et du diabète de type II). Les oméga-6 (surtout ceux des produits animaux, mais aussi ceux des végétaux en excès) permettraient la multiplication des cellules grasses (hyperplasie adipocytaire). Pour finir les oméga-3 agiraient à l’inverse en facilitant le déstockage des graisses.
On choisira donc des aliments riches en oméga-9 et en oméga-3 et on limitera les oméga-6 (importance du ratio entre oméga-6 et oméga-3). Il est important de noter qu’il n’y a pas lieu de diminuer les apports en lipides, si ce sont des « bons lipides ». Par ailleurs un régime hypocalorique faible en glucides et plus efficace (à calories égales) qu’un régime faible en gras.
Chronobiologie nutritionnelle
Les aliments n’ont pas nécessairement le même effet sur l’organisme s’ils sont consommés à tel ou tel moment de la journée. Ainsi, un petit déjeuner protidique, une collation obligatoire dans l’après-midi, et un repas du soir léger, font partie des bases en chronobiologie nutritionnelle. Ces éléments sont garants d’un meilleur résultat.
Microbiote
La flore intestinal (on dit maintenant microbiote) semble jouer un rôle capital dans le développement du surpoids et de l’obésité. Les personnes minces et les personnes obèses ne présentent pas du tout le même profil de microbiote :
Les individus minces ont généralement :
· Un microbiote riche.
· Un rapport firmicutes/bactéroidetes de 10/1.
· Beaucoup de bifidobactéries.
Les individus obèses ont généralement :
· Un microbiote pauvre.
· Un rapport firmicutes/bactéroidetes de 100/1.
· Peu de bifidobactéries.
Ces différences peuvent jouer sur le taux d’absorption et le taux métabolique.
Le traitement par des probiotiques est donc une piste… A noter qu’une modification définitive de la diète permet un changement durable du microbiote (et certainement pas les régimes yoyo).
Casser le cercle vicieux de l’inflammation
L’obésité engendre de l’inflammation, notamment par :
· Les cytokines inflammatoires produites par le tissu adipeux.
· Le LPS (lipopolysaccharide, endotoxine bactérienne, antigène de surface des bactéries Gram -) par le microbiote.
Cette inflammation est à l’origine de multiples dérèglements métaboliques, comme l’insulinorésistance. L’utilisation de curcuma pour son action assainissante sur la microflore et la prise de curcumine comme anti-inflammatoire naturel sont des options tout à fait valables dans l’obésité.
Perturbateurs endocriniens
Phtalates, bisphénols, PFOA…les perturbateurs endocriniens produits par l’homme détruisent sa santé… Ils auraient un rôle dans l’épidémie mondiale d’obésité. Bien que le mal soit certainement déjà fait chez les enfants et les adultes obèses, il n’est jamais trop tard pour les éviter : fuyez notamment le plastique et les pesticides…
Fabien Piasco – Tous droits réservés ©